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conférence du professeur Rolando Toro Araneda
à Paris, le vendredi 31 octobre 2008
le film de cette conférence figure sur un DVD que vous pouvez commander sur ce site
traduction simultanée par Vishnuda Degrandi

De cette façon d’aborder les choses naît une nouvelle anthropologie et une nouvelle nosologie psychiatrique. Une personne qui a un beau caractère, avec un haut niveau d’éducation peut être un parfait psychopathe. Le caractère n‘a pas beaucoup de valeur, ce qui a vraiment une valeur, ce qui est intéressant c’est le niveau d’humanité. Je ne m’intéresse pas à savoir si une personne est homosexuelle, hétérosexuelle, introverti ou extraverti, ça ne m’intéresse pas. Les caractéristiques fondamentales de la personne, c’est vraiment, de mon point de vue, le niveau humain. Mais je vais essayer de suivre mon schéma, sinon je m’enthousiasme et puis ...

En ce qui concerne les caractéristiques d’une personne on peut les voir comme des choses extraordinaires, je pense notamment à Oppenheimer. C’était un génie de la physique. C’était un homme d’une sensibilité extraordinaire qui chantait dans son jardin en compagnie de sa femme, il récitait des vers de Dante, il connaissait Shakespeare, il connaissait les tragédies grecques. En tant que personne, il était extraordinairement sympathique. Néanmoins, il a construit la bombe atomique pour tuer plus de 200 000 personnes en une seconde.

Une personne cultivée ou inculte, ça ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse c’est son niveau d’humanité. Un paysan analphabète peut avoir un niveau humain bien plus intéressant qu’un professeur d’université qui lui est incapable de s’entendre ni avec sa femme ni avec ses enfants, ni avec ses élèves. Notre culture célèbre des images superficielles : par exemple un homme de 45 ans qui est très riche par son habileté à manipuler des questions économiques mais qui a un ulcère à l’estomac, que ses enfants haïssent et dont la femme a pour amant le jardinier.

Donc les triomphes économiques, les triomphes politiques, les triomphes académiques sont des purs fantasmes. Maintenant que je suis vieux, que j’ai fait un long parcours, on m’a nommé docteur honoris causa et ainsi de suite ; mais le seul triomphe qui m’intéresse, dont je suis fier, c’est l’Amour ; la façon dont je peux me relier, me connecter avec mes enfants, avec ma femme, avec mes amis, avec des personnes, ça ce sont mes vrais triomphes, le reste, c’est vain.

Il y a une forme de thérapie qui parle de personne "gagnante" ou "perdante", quelqu’un qui triomphe ou qui perd ; quelle innocence !... Quand on perd la confiance d’un ami, là, oui, on est un perdant. Quand dans un mariage, les gens finissent par se sentir seuls, dans une grande solitude, tout a un goût de solitude, même la nourriture a un goût de solitude, là ce sont vraiment des perdants. Par contre, l’appel d’une jeune fille au loin simplement pour savoir de quoi elle a l’air, si elle est bien mise, ça c’est un lien important.

Autour de ces recherches sur l’universel humain se sont produits des conflits très graves, des conflits intellectuels très graves. Je parlais avec l’assistant d’un médecin spécialiste des neurosciences qui disait qu’il y a un modèle ascendant de l’être humain et un modèle descendant de l’être humain : on ne peut pas comparer Mère Thérésa de Calcutta avec un psychopathe qui viole un enfant et le tue ; on ne peut pas les mettre dans le même sac de l’humanité. Et il répondait que c’était une forme de racisme parce que tous les psychopathes sont des êtres humains.

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